Esperluette Podcast : le podcast des initiatives inspirantes en Vaucluse

J’ai découvert il y a quelques mois déjà Esperluette Podcast, le podcast des énergies entrepreneuriales, culturelles et associatives en Vaucluse. Retrouve dans cet article l’interview de Marie-Cécile, fondatrice de ce podcast et découvre ce qui rend celui-ci unique et inspirant !

La période de confinement est propice à des articles « interview » qui me permettent de te présenter des acteurs locaux et initiatives provençales qui me tiennent à coeur. A l’heure où chacun est confiné chez lui, regardant la nature depuis sa fenêtre sans pouvoir en profiter, le podcast Esperluette tombe à pic ! Je te propose de partir à la rencontre de Marie-Cécile, fondatrice dynamique d’Esperluette. Elle nous présente sa démarche, ce qui la motive dans l’idée d’entreprendre au travers de ce projet audio et ce qui rend celui-ci unique en Vaucluse.

Merci à Marie-Cécile pour l’interview et pour m’avoir permis de me prêter au jeu du podcast (découvre mon podcast en fin d’article)

Présentation de Marie-Cécile, fondatrice d’Esperluette Podcast

Salut Marie-Cécile ! On connait ta voix au travers de tes podcasts mais peux-tu te présenter et nous en dire plus sur ton parcours ?

Je suis Marie-Cécile Drécourt, j’ai 40 ans. Originaire du Nord de la France (« ch’ti forever ! »), je suis arrivée dans le Vaucluse il y a 10 ans. J’ai fait des études d’anthropologie qui se sont terminées par un an d’études aux Etats-Unis. Je suis rentrée en France pour faire une école de traduction et économie internationale qui m’a fait découvrir les métiers de la communication. Je fais donc du conseil en communication depuis 2004. 2 ans et demi après mon arrivée dans le Vaucluse où j’avais un poste salarié, j’ai créé mon entreprise, toujours dans la com.

J’ai eu envie de créer quelque chose qui pourrait mettre en valeur toutes les personnes qui se bougent sur le territoire toute l’année pour créer des entreprises, faire vivre des associations, exprimer leur art. Ecouter Esperluette c’est partir à la rencontre des belles énergies entrepreneuriales, associatives et artistiques du Vaucluse.

Marie-Cécile

Peux-tu nous en dire plus sur l’histoire d’Esperluette Podcast ?

J’ai créé Esperluette Podcast en avril 2018. L’objectif est de valoriser toutes les belles initiatives de mon territoire. On parle beaucoup du Vaucluse pour Avignon et son pont, le Festival, les cigales et les lavandes mais on dit aussi que c’est un territoire pauvre, où il ne se passe rien en dehors de la saison estivale et ce n’est pas du tout ce que je ressentais autour de moi. Alors j’ai eu envie de créer quelque chose qui pourrait mettre en valeur toutes les personnes qui se bougent sur le territoire toute l’année pour créer des entreprises, faire vivre des associations, exprimer leur art.

Donc voilà écouter Esperluette c’est partir à la rencontre des belles énergies entrepreneuriales, associatives et artistiques du Vaucluse.

Il y a différents formats, principalement des interviews. Il y a de la médiation aussi. Les formats sont évolutifs selon mes envies et ce qui se passe sur le territoire. Seul mot d’ordre : du positif, encore du positif, toujours du positif pour inspirer les auditeurs et leur donner envie de se bouger à leur tour.

Partager, transmettre du positif et inspirer

Quel a été le déclic qui t’a poussé à créer Esperluette Podcast ?

J’ai fait quelques missions à France Bleu Vaucluse pendant le festival d’Avignon où je’ m’occupais de l’organisation d’une émission de 2h en direct (planning des invités, aller voir des pièces pour donner des infos à l’animateur…).

Un jour, l’animateur, à quelques minutes du direct m’a dit : « tu as vu la pièce, c’est toi qui va faire l’interview ! ».  Sur le coup j’ai refusé et comme le metteur en scène que je devais interviewer m’a regardé en se demandant pourquoi je refusais puisque je lui avais posé plein de questions à la sortie de la pièce le matin même je n’ai pas osé dire non deux fois. J’ai adoré faire l’interview et j’ai eu mon petit créneau chaque jour en direct pendant le festival.

J’avais 3 minutes pour faire parler les artistes, c’était assez frustrant. Alors fin juillet, je me suis dit que j’adorais interroger les gens, comprendre comment ils en étaient arrivés là et ce qui les animait. C’est là que mon frère m’a dit : « Crée ton propre podcast, tu pourras y faire ce que tu veux. » Il m’a donné un de ses micros (il crée de la musique électro-acoustique) et c’était parti !

Comment est structurée ta démarche et comment trouves-tu les initiatives à mettre en avant ?

Je fonctionne beaucoup à l’instinct, dans ma vie, mon métier, alors pour Esperluette je fais pareil. Selon les rencontres, les conseils des personnes que j’interroge, les informations que je trouve sur internet : dès que je sens que l’info, l’idée, la personne me fait vibrer, je tente ma chance et je la contacte pour une interview. J’ai rarement des refus. L’avantage de l’audio c’est que les personnes sont facilement à l’aise. Le micro est petit, on peut le faire dans un lieu où ils se sentent à l’aise et je prends toujours le temps d’écouter les personnes, de les laisser se raconter. Je crois qu’elles ont toutes un point commun : la passion. J’aime les gens passionnés !

En créant mon podcast, je suis devenue fan des médias audio. Nos yeux sont hyper sollicités, entre les vidéos, la TV, les réseaux sociaux. Avec le podcast, on ne se focalise que sur le son. On ne regarde pas l’apparence de la personne, si elle est plus jeune, plus grande, plus jolie, si elle se gratte la tête ou cligne trop souvent des yeux, on se focalise sur le contenu, son message, son histoire et rien d’autre. On peut plus facilement s’identifier. En plus, un podcast ça se télécharge et après ça s’écoute n’importe où, n’importe quand : dans la voiture pour aller travailler, en faisant le ménage ou tranquillement assis dans son canapé. Et des podcasts il en existe tellement de différents : fictions, enquête, interview, débat…. Il y en a pour tous les goûts.

Marie-Cécile

As-tu un rythme d’enregistrement bien défini ?

Je viens de publier mon 100ème épisode. J’ai commencé par un épisode par mois, puis 1 par semaine. En temps normal, j’ai quatre rubriques :

– une rencontre de 30/40 min où la personne raconte son parcours de l’idée folle jusqu’à la réalisation,
– une interview plus courte pour présenter un nouveau lieu ou une association du Vaucluse,
– un échange à plusieurs sur une thématique qui s’appelle « Une tisane & au lit »,
– et une pause méditation enregistrée par Myriam Mendy, enseignante en kundalini yoga, histoire de se recentrer avant de commencer un nouveau mois.

Esperluette Podcast, du contenu audio qui fait sens

Qu’est-ce qui te plait le plus dans Esperluette Podcast ? Qu’est ce qui donne un sens à ta démarche ?

Les rencontres. Je reviens un peu à mes études d’anthropologie : comprendre le parcours des gens, échanger avec des personnes passionnées qui partent des fois d’une idée qui paraît complètement dingue et qui, parce qu’elles y croient, parce qu’elles sont sur la bonne voie, y arrivent, avancent. Chaque interview m’a apporté quelque chose, une idée, de l’énergie pour avancer, d’autres rencontres… Certaines personnes se sont rencontrées en écoutant leurs interviews réciproques et collaborent ensemble maintenant. D’autres ont été inspirées et se sont lancées à leur tour. Si j’arrive juste à donner le sourire, moi ça me rend heureuse !

As-tu adapté le format de tes podcasts durant la période de confinement que nous vivons actuellement ?

Comme je le disais, mon format est évolutif donc je me permets de tout changer pendant des périodes particulières comme le festival d’Avignon où je publie uniquement des portraits d’artistes festivaliers ou en ce moment pendant le confinement où j’essaie de publier tous les jours en proposant à mes contacts de participer aux enregistrements de chez eux.

Ça demande beaucoup de coordination, et une grosse charge de travail : demander à mon réseau de s’enregistrer, relancer les personnes, réceptionner les différents fichiers, les mixer, les monter, les diffuser, faire la communication sur les réseaux… C’est ma manière de garder le contact, de ne pas tomber dans la routine enfermée dans mon bureau avec peu de travail.

Et une fois encore, il était impensable pour moi de ne pas continuer à diffuser sur Esperluette. En temps normal je fais mes interviews en face à face donc je ne pouvais pas continuer à enregistrer. Le mode collaboratif est venu de lui-même et je suis ravie du résultat, ravie que les personnes que j’ai contactées aient répondues présentes (merci à toi Benjamin d’ailleurs pour ton épisode sur le Ventoux), ravie des retours ultra positifs que j’ai eu. Les gens me remercient de leur apporter du positif pendant cette période. Mission accomplie donc !

Encore un très grand merci à Marie-Cécile pour le temps accordé ! N’hésite pas à suivre l’actu d’Esperluette Podcast sur Facebook et à me faire savoir en commentaire si tu as aimé l’article !

Ecoute Esperluette Podcast sur les plateformes suivantes :

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